Les élus du Golfe fixent des limites à l''urbanisme

Parc naturel : les élus du Golfe fixent des limites à l'urbanisme (Mensuel du Golfe du Morbihan 15 octobre 2008)

Dans les douze prochaines années, 378 hectares au maximum d’espaces naturels pourront être urbanisés sur l’ensemble des 38 communes du Parc naturel régional.

Les élus siégeant au sein du projet de Parc naturel ont annoncé la surface maximum des espaces naturels qui pourront être urbanisés dans les 10 prochaines années autour du Golfe du Morbihan. Le tout, pour rester dans les clous du parc naturel régional.

Dans les douze prochaines années, 378 hectares au maximum d’espaces naturels pourront être urbanisés sur l’ensemble des 38 communes du Parc naturel régional (PNR).

C’est ce qui a été annoncé ce mardi par David Lappartient, maire de Sarzeau et vice-président du SIAGM, au cours d’une réunion du comité de pilotage du projet de PNR, à Theix, ce lundi. «  A titre de comparaison, 388 hectares ont été urbanisés sur le même périmètre au cours des dix dernières années », a souligné l’élu sarzeautin.

En avançant ces chiffres, les représentants du SIAGM répondent à l’une des principales critiques que le Conseil national de protection de la nature (CNPN) avait émise lors du premier examen de la charte du parc. Fin 2006, cet organisme, dépendant du ministère de l’environnement, avait jugé que les communes ne s’engageaient pas suffisamment à maitriser leur urbanisme.

Pas de "3è tour"

Autre annonce faite à Theix, le projet de charte devrait être représenté pour avis au CNPN au cours du deuxième trimestre 2009. Ce second passage sera aussi le dernier. "Il n’y aura pas de 3è tour, a prévenu Gérard Mével", le vice-président en charge de la politique environnementale à la région. Cependant, pour les élus présents à Theix, «  les erreurs d’hier ne se reproduiront pas demain ». « Nous nous savons soutenus par la population, a indiqué Joël Labbé reprenant à son compte le sondage publié ce mois-ci dans MGM (en kiosque en ce moment, 3,5 € seulement). « Il y a ici un vrai désir de parc », a emboité Gérard Mével.

Dernière interrogation venue d’un élu de Séné : « Le PNR est compatible avec le projet de déviation nord ? »* Joël Labbé a avancé un début de réponse : « Un PNR ne peut pas s’opposer à un projet autoroutier s’il existe une absolue impossibilité de faire sans celui-ci. Et ça, encore faut-il être à même de le prouver. »